11.5.17

I n c o g n i t o. La fois où j'ai casse-croûté avec les vignerons de la Champagne


Dans le chemin, face aux coteaux, le casse-croûte marque la pause du matin. On a travaillé de longues heures déjà. 
 
Les sarments qui crépitent, le lard qui grille, la graisse qui fond, le pain croustillant qui attend l'offrande. Et nous la régalade. 


Partager le casse croûte à la vigne, un jour de vendange est un fameux cadeau. Comme un concentré des belles valeurs de la fraternité dans le travail, de la convivialité paysanne, du plaisir de l'équipe, de la solidarité.  

C'est pourquoi l'idée du domaine Les Crayères, d'un casse-croûte des vignerons, à sa façon, loin des coteaux et des allées du château, loin des sécateurs et des vaisselles fines, est une belle idée.


Il y a affluence ce matin d'avril, aux abords des Halles du Boulingrin... Peut-être même confluence. 

Les hommes et les femmes de la Champagne, celle du Champagne, ont répondu à l'invitation et convergé des quatre points cardinaux vers la cité des sacres. 

Il y a les deux Benoît venus de la Vallée, 
Frédéric, Francis et les autres, arrivés du Massif. 

Il y a Jean-Baptiste, Christian, René & Fils, 
valeureux représentants des coteaux d'Aÿ.

Il y a Xavier, le Président du domaine aux 35 lieux-dits, 
descendu de sa Montagne pour être au rendez-vous,
François de Sillery, pas vu depuis si longtemps. 

Les gars de la Côte sont là eux-aussi, Pierre, Charles & compagnie. Sans oublier les filles Sophie, Karine, Marie-Hélène... 
Ceux plus au Sud, du Sézannais n'ont pas manqué à l'appel, ni ceux des vignobles de l'Aube d'ailleurs.

Ils sont tous venus, flacon à la main, bouteille sous le bras. 

Le domaine Les Crayères et ses équipes rassemblent et régalent. Mais pour le liquide, les vignerons et les Chef de caves ont carte blanche. 

Là est un principe fondamental : la fraternité commence par le partage des bonnes choses. 

Il n'y a qu'à tendre l'oreille, regarder, écouter les uns et les autres s'inquiéter du froid menaçant des derniers jours... Suivre du regard les embrassades, les poignées de mains franches, les sourires : le moment est simple, chaleureux. On se salue, on se retrouve, on se présente. 

L'esprit de corps, de famille et de communauté est palpable. 





Côté casse-croûte, la brigade du Chef Philippe Mille s'active, lui avec. Nul question de figuration. Les Sommeliers ne sont pas en reste. Chacun connaît son rôle, et le tient avec brio. 

Point de galipe, point de salle, sensation que cette fois, les distances et les codes tombent. Brassage. partage. 



Au milieu du joyeux brouhaha. Une pause. 

Philippe Barbier, l'ancien Directeur de l'Interprofession champenoise, l'homme de droit, de conciliation et d'expérience, prend la parole pour honorer l'homme du vin. 

"Il y avait le Bonal", il y a désormais "le Jamesse". 



Vingt ans que Philippe Jamesse, Chef Sommelier du Domaine Les Crayères vit le Champagne. L'observe, le goûte, l'analyse, 
le projette, le devine, 
le sert, le révèle, 
l'associe, 
le raconte autrement,
le fait aimer dans son infinie diversité. 

Philippe Jamesse a offert au terroir de la Champagne, l'âme du luxe. Et avec elle, ses lettres de noblesse. 

Les vignerons savent. 

Mots choisis. L'émotion poindrait-elle dans la retenue des deux hommes ? Le public ne cache pas sa joie. Bonheur. 





La Grande Médaille d'Argent de la Corporation des Vignerons brille désormais autour du cou d'un homme, en or, pour elle. 


Mots et moments à revivre ici : 

Jean-Luc Barbier rend hommage à Philippe Jamesse


Les mots de Philippe Jamesse aux Vignerons et Maisons
de la Champagne 

Le Casse-croûte des Vignerons > Une initiative originale du Domaine Les Crayères, à l'invitation du Chef des Cuisines Philippe Mille et du Chef Sommelier Philippe Jamesse. Sous la Direction d'Hervé Fort.
Remerciements généreux aux équipes pour ce moment chaleureux. 











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